LES MENSONGES D'INTERNET ET DES LOIS EN VIGUEUR

Bien sûr-e, ellil ne s'agît pas d'incriminer l'existence même d'Internet. Ce serait stupide car ce serait une grave erreur. Internet est un moyen. C'est un média. Ce n'est pas une entreprise ou un organisme. Par contre Internet est régi par des entreprises. Qu'elles se présente sous forme de "fournisseurs d'accès" (que l'on appellera ici "entreprises d'accès -à Internet- ), de "serveurs" (que l'on appellera "entreprises de i-services"), "hébergeurs" (que l'on appellera "entreprises d'hébergement -de sites Internet- ), etc... Et ce sont ces entreprises, souvent,et les lois en vigueur qui font preuve d'une bonne dose d'hypocrisie.

 

1) Les entreprises d'accès

Pour commencer, on peut parler des hotlines (aide technique) des entreprises d'accès. Vous vous connectez sur Internet. Un problème technique survient. Vous contactez la hotline de votre entreprise d'accès. Le n° est un 0 892 (0,34 eurospar minute / 2,27 frs). Notons que la tarification est à la minute et non à la seconde. Notons aussi que ce type de service devrait être gratuit. On se dit "Oui, 2,27 frs / 0,34 euros, ce n'est pas beaucoup (encore que !). Si vous restez 1 minute et que vous n'ayez qu'un incident par an, cela serait plus ou moins correct-e (encore que pas vraiment), mais vous ne resterez jamais une minute et cela se produira plusieurs fois par mois. Lors de chacun de vos appels, vous tombez sur un disque et le compteur démarre. On vous demande de nombreuses question dont le numéro de téléphone communiqué lors de votre inscription chez votre entreprise d'accès. Vous composez ce n° comme le disque vous l'a demandé. Le disque signale que votre numéro n'a pas pu être enregistré et vous demande de le recomposer. A la suite de questions incessantes prononcées lentement et avec des phrases à rallonges, ou l'on vous raccroche au nez et vous devez donc recomposer le 0 892 (à 2,21 frs /0,34 euros la minute) et refaire EXACTEMENT le même chemin, ou vous avez de la chance et vous tombez enfin sur une personne humaine à qui vous pouvez poser vos questions... Du moins, c'est ce que vous croyez car vous découvrez bien vite son incompétence désespérante lorsqu'elle vous dit d'un air bêta "Ah... bin je vais vous passer un spécialiste technique parce que là, ça dépasse mes compétences... Vous ne quittez pas ?" Et bien sûr-e, comme vous voulez que votre problème soit réglé et que vous refusez de vous résigner à avoir attendu bien une vingtaine de minutes pour entendre ça, vous acceptez, et là on vous remet ce disque en boucle avec des musiques exaspérantes, les slogans publicitaires abrutissants de votre entreprise d'accès avantr qu'une personne ne vous adressen la parole. LORSQUE CA ARRIVE, parce que c'est aussi à ce stade-là bien souvent que l'on vous raccroche au nez (si !!!) . Bref, ce soir vous avez de la chance on vous répond. Quelle n'est pas votre (furieuse) surprise de constater que vous parlez à la même personne à qui vous parliez quelques minutes auparavant. Cette personne vous dit qu'elle n'a pas réussi à joindre "le spécialiste" en question mais qu'elle va réessayer de vous mettre en contact avec lui ou une autre personne une nouvelle fois. On vous repasse pour la 3ème fois au moins et là on arrive enfin à vous mettre en contact. Cettte personne vous repose EXACTEMENT les mêmes questions, vous donnez EXACTEMENT les mêmes réponses, elle cherche très lentement sur son ordinateur et fini par vous donner EXACTEMENT les mêmes solutions (!!!!) . Là, c'est trop: vous vous emportez et expliquez que ça fait près de 40 minutes que l'on vous a fait poireauter, que l'appel est payant, que l'on vous abruti avec des musiques débiles et des slogans publicitaires (soi-disant) pour vous faire patienter. En général, la réponse de la personne, contre toute attente, reste très polie, presque désarmante, surtout qu'elle dit être entièrement d'accord avec vous mais qu'elle n'y est pour rien. Ce qui est partiellement vrai-e car elle est tout de même un maillon de cette chaîne et donc qu'elle participe, même à moyenne échelle à cette extortion de fric dont vous êtes victime. Cette personne elle-même a des consignes très strictes pour faire durer la communication aussi longtemps que possible. Parfois elle fini par vous dire "Je ne vois pas pourquoi ça ne marche pas. Je ne comprends pas. Essayez de vous reconnecter pour voir" et lorsque vous le faites, le problème a disparu comme par magie ! D'autres fois elle vous dit simplement "Oui, on a eu une panne de réseau, vous devez essayer de vous reconnecter dans la soirée, le problème sera réglé dans les plus brefs délais", sinon, la personne peut aussi bien vous dire qu'elle n'est pas la personne à qui vous pensiez parler et que pour la joindre, vous devez rappeler le lendemain car "plus aucun spécialiste n'est disponible".

Mine de rien, ce petit manège peut vous coûter 25 euros par mois, et lorsque vous recevez votre facture de tél vous constatez que 50 euros sont passés dans vos communications avec la hotline de votre entreprise d'accès. 50 euros, c'est à dire pas moins de 327,50 frs (!!!). A raison d'une fois par mois (fréquence d'ailleurs bien souvent dépassée), vous avez dépensé à l'année 600 euros, soit 3 930 frs rien que pour pouvoir surfer sur le net, ce qui est pourtant la 1ère clause dans le contrat d'abonnement et la raison pour laquelle vous avez décidé de prendre cet abonnement (pour avoir accès à Internet !! ). Vous décidez alors de changer d'entreprise d'accès. Vous parlez à celle à laquelle vous êtes abonné-e, et l'on vous répond que vous ne pouvez résillier le contrat qu'un an moins un mois après le début de votre abonnement sans quoi vous devriez payer en plus (!!!!!!!!!) . On vous annonce que c'était sur le contrat que vous avez signé. Sur ces feuilles avec un texte de plusieurs pages écrites en écriture patte de mouche, dans une présentation peu claire (tassée), avec des termes complexes, voire hérmétiques, et des astérixes et des (1) un peu partout. Une véritable escroquerie ! Un authentique cannular !! Vous avez l'impression, voire la certitude, de traiter avec une véritable société de gangsters. Vous décidez un jour de contacter le siège social de votre entreprise d'accès dont vous avez trouvez le n° dans l'annuaire, afin d'expliquer votre situation et lui demander d'intervenir pour que cesse cette arnaque, on vous répond que ce n'est pas du ressort du siège social qui n'est ("bien entendu-e") en rien dans toute cette affaire et qui ne peut pas intervenir auprès de la hotline. On vous conseille alors de joindre la hotline directement au 0 892 ... la boucle est bouclée. Tout le monde se renvoie la balle, personne n'est responsable, pas même le siège social pourtant hiérarchiquement supérieur. En gros, c'est "Démerdez-vous". Bref, vous vous rendez compte que vous êtes dans une souricière, pris-e au piège, et que pour vous en sortir, ça ne va pas être de la tarte.

Entreprise d'accès à éviter: 9 Télécom, Club-Internet, ... (peut-être celle à laquelle vous êtes abonné-e aussi. Auquel cas, merci de vous manifester en nous contactant ...)

(si vous avez été dans cette situation, merci de nous contacter lesfuries@no-log.org en indiquant le nom de votre entreprise d'accès, afin que nous complétions la liste.)

 

2) Internet et la "protection des mineur-es"

"La protection des mineur-es" un bien grand nom, assez beau dans la forme, mais sans aucune application concrète mais ce sont aussi et surtout mots à double-tranchant. Lorsque l'on parle de "protection des mineur-es" sur Internet, comme en dehors, c'est en général-e pour prévenir un contenu très violent ou à caractère pornographique, ce qui autorise in facto son existence pour les personnes majeures. Ainsi une personne de 18 ans ou 21 ans, selon la législation des pays concernant l'âge de la majorité, serait autorisée avoir accès à certains sites, films, dessins animés ou certaines BD, revues, etc ... extrêmement violent-es.

De même la lutte contre la pornographie mettant en scène des enfants (qui semble être une initiative noble en soi) justifie intrinsèquement l'existence d'un pornographie mettant en scène des adultes (même chose pour le trafic d'enfants, et la prostitution d'enfants). Ce qui est inacceptable, pourtant, ce n'est pas les fait que des enfants aient accès à ces sites, livres, revues, BD, dessins animés, etc, mais l'existence même de ces sites, livres, revues, BD, dessins animés, etc. Les actes qui y sont pratiqués constituent une atteinte à la dignité humaine et une violence monstrueuse contre ces personnes, fût-ce avec leur consentement. Soyons clair-es: ce qui est inacceptable, authentiquement monstrueux, c'est la pornographie et la prostitution. L'acte qui consiste à avilir, violenter, menacer, torturer, violer, utiliser une personne comme ne marchandise, la considérer comme un objet est radicalement inacceptable et ce sous quelque forme que ce soit et l'âge des victimes. On ne peut pas faire de hiérarchie dans l'horreur. Si une personne est assassinée, qu'elle ait 16 ans ou 19 ans ou qu'elle ait 5 ans ou 50 ans, c'est aussi grave. La gravité d'un acte ne repose pas sur la victime mais sur l'acte lui-même. L'inacceptabilité de l'acte ne varie pas avec l'âge. Il est en soi est ignoble. Sur Internet, on nous parle de "protection des mineur-es" or cette même notion éthique n'est pas suivie d'applications concrètes :

Si les entreprises d'accès respectent les horraires et ne mettent en ligne des photos pornos donnant accès à des sites pornos qu'à une heure avancée de la nuit, elles semblent oublier (volontairement ?) qu'Internet n'est pas un espace national, mais international et que, par conséquent, les heures d'ici ne sont pas les heures de là-bas. Et qu'être en pleine nuit ici peut signifier la plein jour ailleurs. On peut toujours accidentellement ou non avoir accès à des entreprises d'accès étrangères. Si celles-ci affichent des photos pornos, ou invitant à accéder aux sites pornos, ellil sera facile pour un-e mineur-e de se retrouver dans une zone qui lui est théoriquement refusée. Bien sûr-e, ellil y a les logiciels de contrôle parental, mais l'on doit considérer que chaque famille ne peut pas forcément en avoir (pour une raison ou une autre) et que la ou le mineur-e ne consulte pas forcément Internet depuis le domicile familial. Beaucoup se rendent dans des cyber-cafés, tout le monde n'a pas les moyens d'acheter un ordinateur.

En pleine journée, la ou le mineur-e clique depuis un cyber café mettons aux Etats-Unis sur un lien vers un site mais est reconduit-e vers une page d'erreur dont l'entreprise d'accès est française (Club-Internet, par exemple), et tombe sur une série de photos pornos qui donnent accès à des sites pornos. Certes, un avertissement est présent "je certifie être majeur, et blablabla et blablabla". Qu'est-ce qui pourrait empêcher l'excitation de la ou du mineur-e de faire "comme les grand-es" et certifier être majeur-e (???), d'accéder ainsi à des site qui sont inacceptables, même pour des adultes, et qui vont jusqu'à prôner les violences et le viol (!!!!!). Ces mineures-là, qui les protège ? Prenons l'exemple des cigarettes et de l'alcool. Les mineur-es fument et boivent JUSTEMENT parce que ça leur donne l'impression d'être adultes. Pourquoi ? Parce qu'en autorisant exclusivement la consommation de cigarettes et d'alcool pour les adultes, cela signifie dans la tête des mineur-es "Etre adulte, c'est pouvoir fumer et boire". Ellilconvient donc de faire une véritable traque des proxénètes du porno et de la prostitution, inquiéter le consommateur, et surtout surout, ne pas utiliser de mots comme "site pour adultes" ! Le minimum éthique implique que ces entreprises d'accès refuse de faire la promotion de sites à caractère pornographiques. Ces mêmes sites devraient être refusés par les entreprises d'hébergement au nom de la dignité humaine. Sinon, pourquoi ne pas autoriser la consultation de sites pédophiles ? Si l'on s'insurge contre la pédo-criminalité, c'est bien au nom du respect de la personne, du respect de la dignité humaine... Dans ce cas-là, pourquoi est-ce que certaines personnes ne pourraient en bénéficier sous prétexte qu'elles ont plus de 18 ans ?

 

On entendra des gens répondre "Oui, c'est parce que les enfants ne peuvent pas se défendre". Et c'est vrai-e. Mais les adultes ne peuvent pas toujours se défendre non-plus. Certains engrenages font la plupart du temps que la situation des femmes dans le porno ou la prostitution n'était pas choisie. Ces femmes sont battues, droguées, violées (par des hommes et parfois par bêtes interposées), séquestrées, torturées, vendues, au nom de la liberté d'expression (!!!!!!!!!) (c'est du moins ce que prétexte l'industrie du sexe pour conserver le droit de diffuser et pratiquer ses atrocités, et le pire, c'est que beaucoup de personnes croient véritablement que porter atteinte aux sites pornos c'est porter atteinte à la liberté d'expression alors que ceux-ci en sont la négation même ! )

L'industrie du sexe, qui vogue entre porno et prostitution -utilisant des adultes ou des enfants- a réussi son coup. Les personnes assez crédules et, hélas en nombre, n'ont pas saisi la gravité de son existence, n'ont pas saisi qu'en agissant ainsi elles se rendent complices de l'industrie du sexe, complice des viols, violences, tortures, séquestrations, humiliations, ventes de femmes, bref de tout un système criminel et mafieux.